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Publié le : 28/02/2009 12:35:37
Catégories : Billets d'humeur
Quoi de neuf, côté produits en ce mois de février ?
Une petite nouvelle chez PROAC qui fera parler d'elle : la Response D18 qui succède à la D15. Ce n'est pas facile de décider de faire évoluer une enceinte qui est une vraie réussite et encore totalement compétitive dans sa gamme... Proac l'a fait et les premières écoutes réalisées en cours de rôdage laissent présager qu'ils ont eu raison. A suivre donc...
Cambridge, pour sa part, se met au "tout-en-un" avec le ONE qui en surprendra plus d'un par ses possibilités, sa capacité en courant et sa finition. Pour rire, à peine déballé, je l'ai branché aux LS3-5A dont la sensibilité est plutôt faible (83dB en charge close). Je me suis dit que le ONE, avec son petit gabarit et ses 2x30w allait s'écrouler, voire se mettre rapidement en protection... et bien , que nenni ! L'écoute avait de l'allure et il n'était pas besoin de pousser le volume. La petite bête a de la ressource et je ne m'attendais pas à un tel résultat.
Cette anecdote me permet d'introduire la sus-citée Rogers LS3-5A qui nous revient dans une version "60ème anniversaire" de la marque, après presque 15 ans d'absence. Pas de doute, on est bien dans l'esprit de l'époque, avec ses nombreuses qualités et - il faut bien le dire - ses défauts aussi, qui faisaient tout son charme.
Nos tests sur les amplis Air Tight avancent également, avec notamment des résultats plus que surprenants en associant le préampli Manley 300B à l'ATM1-S : réellement surprenant ! Ces écoutes ont également montrées que le rodage de ces amplis n'est pas un vain mot et qu'il risque d'être assez long...
Quoi d'autre, à part ça ?
Le marché de la Hifi me semble réellement "marcher sur la tête"... En ces temps difficiles pour beaucoup, le contraste entre l'offre - telle qu'elle nous est présentée - et la demande est chaque mois plus important.
Que ce soit les revues, les ersatz de salons (Cf. les "High End Days" organisés dans quelques magasins au mois de mars à condition qu'ils présentent les plus "grosses pétoires" possible) ou encore l'offre même de la moyenne de nos confrères, c'est une course à celui qui présentera le produit le plus exotique, le plus spectaculaire, le plus design, le plus technologique et... le plus cher ! Amis mélomanes, à moins de 50.000 €, point de salut. Et la musique, dans tout ça ?
Il serait impossible de se faire plaisir avec un système musical sans dépenser le prix d'une voiture (allemande) ? Mais oui, bien sûr... de même qu'il n'existe pas de vin buvable en dehors des premiers crus classés.
Non seulement, c'est parfaitement faux mais nous sommes convaincus qu'au delà d'un certain niveau, plus on monte en gamme, plus on s'éloigne de la musique et de la notion essentielle de plaisir qui l'accompagne, pour entrer dans une logique d'élistisme, d'exclusivité, de design, d'exhibitionnisme... On entre donc dans le monde du Luxe (avec un grand "L")avec tout ce qu'il comporte d'excès et d'irrationnel.
C'est pourquoi nous continuons dans la voie que nous nous sommes fixés : offrir un choix sufisamment large à nos clients pour répondre à toutes les sensibilités, dans des budgets (encore) raisonnables et, en tout cas, où la différence avec la gamme au-dessus s'entend toujours nettement même si tout le monde apprécie différemment l'écart de prix par rapport à la différence à l'écoute.
Cette approche nous a conduit à avoir plus de 150 produits en démonstration permanente dont la majorité se trouve dans une tranche budgétaire comprise entre 700 € et 3000 € pour un système complet. Il nous semble que cette approche est quand même plus en adéquation avec vos demandes et vos contraintes que les pétoires à xx.000 € dont on nous vante les mérites à longueur de revue ou de salons et il semble également que nos clients soient en accord avec cette approche "réaliste" du marché.
Cette profession souffre des assauts d'un nivellement par le bas (mp3 oblige) de l'attente qualitative du plus grand nombre, ce n'est pas en exagérant le contraste que l'on démontrera quoi que ce soit et l'élitisme conduira nécessairement à réduire encore un marché déjà étroit.
A bientôt,
Guillaume