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Publié le : 23/06/2010 16:27:24
Catégories : Billets d'humeur
Plus de 6 mois sans billet d'humeur... que de remarques, de rumeurs, voire de reproches à ce sujet ;-)
Rassurez-vous, CTA va très bien. Nous venons de fêter le 33ème anniversaire du magasin en même temps que le 5ème anniversaire de sa reprise par Olivier et votre serviteur. Attendez-vous à ce que nous soyons encore là un petit moment !
Notre chiffre d'affaires continue de progresser régulièrement, nos clients sont de plus en plus nombreux (un grand merci pour leur confiance), notre offre produit s'élargit, tant dans le haut de gamme qu'en entrée de gamme, et de nouvelles perspectives et possibilités se concrétisent avec la musique dématérialisée qui devient chaque jour plus mature.
L'intégration de la musique dématérialisée dans un système Hifi est clairement LE sujet de cette année. Vous êtes de plus en plus nombreux à vouloir profiter des ressources musicales disponibles, localement, en téléchargement et/ou en streaming sur votre système avec la possibilité de ne rien sacrifier à la qualité, voire à l'optimiser.
Les fabricants de matériel, s'intéressent de plus en plus à vos demandes et proposent des produits de plus en plus performants en matière de conversion et ce, à des coûts très raisonnables au regard des performances. Les fournisseurs d'interfaces, permettant de gérer et piloter ses ressources musicales, font aussi des efforts en matière de convivialité, d'intégration des nouveaux formats (ex : les fichiers 24/96) et ce sont d'ailleurs parfois les mêmes que les fabricants de matériel Hifi (ex : Naim Audio qui fait de gros efforts en ce sens), même si je ne pense pas que ces derniers soient les mieux placés pour cela (chacun son métier).
Notre façon de consommer de la musique évolue et l'offre commence à prendre en compte cette évolution, ce qui est une bonne chose.
De là à condamner le lecteur CD et le ranger aux côtés de nos vieilles platines K7 ou des platines vinyles, il y a un pas... que je ne franchirais pas. En effet, depuis 1990, plus de 2 milliards de CD ont été vendus en France. La base installée est donc colossale et tout le monde n'a pas envie de numériser tous ces CD et/ou les exploiter à travers une interface nécessairement informatique à un moment ou un autre. Par ailleurs, la musique dématérialisée, justement parce qu'elle le permet, s'inscrit dans une logique de liste de lecture ou de zapping. Il est très facile de passer d'un morceau à un autre très différent d'un petit coup de télécommande tactile... L'on a donc tendance à oublier qu'un disque représente une démarche artistique à part entière et qu'écouter un disque du début à la fin a du sens du point de vue artistique. Sans parler du livret que l'on perd en s'affranchissant du support "physique".
Ces deux modes d'écoute de la musique sont donc plus complémentaires qu'opposés. Je vois la musique dématérialisée comme une ouverture vers de nouvelles possibilités, notamment de découverte mais elle ne condamne pas (encore) le CD qui a de beaux jours devant lui.
Côté produits, beaucoup de nouveautés sur ces 6 premiers mois de 2010 : Pour les enceintes : Jean-Marie Reynaud Bliss Silver et Cantabile Suprême, Proac Studio 140 MK2, Pierre-Etienne Leon Kantor S2, Planet d'Elipson, enceintes de la marque française Kelinac et, last but not least, la nouvelle série 800 Diamond de B&W.
Pour les électroniques : Atoll série 30, DAC 100 et IN 400, Icos lance sa version intégrée de son Fado-Drive, Naim DAC, Uniti, UnitiQute et UnitiServe, les serveurs audio Olive, Arcam Solo Neo et rDac, Musical Fidelity M1-Dac, Cambridge Audio série 350...
Les fabricants innovent et sortent de nouveaux produits pour dynamiser un peu le marché et c'est une bonne chose.
En revanche, le contexte de crise globale que nous subissons depuis 2 ans a des conséquences, certes prévisibles, mais agaçantes et contre-productives. En effet, en tant que revendeur, nous subissons une réaction en chaîne qui a pour conséquence fâcheuse d'allonger des délais de livraisons qui étaient très courts (souvent inférieurs à une semaine). Pour être livrés, nous dépendons des importateurs, qui dépendent des fabricants, qui dépendent de sous-traitants, qui dépendent parfois eux-mêmes de sous-traitants, lesquels ont mis un gros coup de frein sur leurs stocks de pièces et sur leur capacité de production.
Comme par ailleurs, les fabricants sont souvent de petits industriels, ils ne sont pas prioritaires pour les livraisons de leurs sous-traitants et passent après les plus gros clients. Ajoutez à tout cela un secteur du transport qui souffre également et qui n'est plus en mesure de respecter les mêmes délais qu'auparavant, surtout pour les "petits" donneurs d'ordre... vous vous retrouvez dans une situation ubuesque où les fabricants se plaignent que l'activité décroît mais, dans le même temps, ils sont incapables de produire et livrer les produits que les clients nous ont commandés dans les délais prévus.
Ce phénomène, du fait des nombreux maillons de la chaîne, a une inertie considérable et je gage que nous allons encore pendant quelques mois passer plus de temps à gérer les délais de livraison avec nos fournisseurs que de temps à conseiller nos clients, ce qui est quand même un comble !
Pour finir sur une note positive, je vous souhaite un très bel été, de profiter des nombreux festivals estivaux pour reprendre contact avec la musique vivante, qui reste le seul référentiel possible en matière de musique. Et puis, c'est tellement plus agréable de voir les musiciens jouer en plus de les entendre...
A bientôt,
Guillaume