Billet d'humeur : résonnance...

Lorsque j’ai écrit mon billet d’humeur du 9 novembre, je n’imaginais pas quelle résonnance il pourrait prendre à peine quelques jours après…

La gravité extrême de ce qui s’est passé et la situation actuelle ne permet évidemment pas de s’affranchir des journaux télévisés ou papiers. Impossible de ne pas se sentir directement concerné.

Néanmoins, la musique reste doublement salutaire et utile.

D’abord, par le plaisir, les émotions qu’elle procure et sa beauté même. Quel meilleur moyen d’échapper momentanément à cette actualité atroce et lourde ? Elle apporte souvent du réconfort, même passager. Elle peut aussi accompagner le recueillement, la réflexion et conforter la compassion. Elle peut également calmer la colère, même légitime, et la haine.

Ensuite, la musique, par tout ce qu’elle représente et inspire de positif, de partage et d’intelligence, est combattue par les islamistes radicaux. Au-delà de la tuerie du Bataclan, l’excellent film « Timbuctu » montre très bien comment ces extrémistes combattent toute forme de joie, de plaisir et l’art sous toute ses représentations, interdisant en particulier d’écouter ou de jouer de la musique. En France, au Havre, nous avons vu récemment un imam radical expliquer à de jeunes enfants que s’ils jouaient ou écoutaient de la musique, ils seraient transformés en porcs…

La musique donc, ceux qui la font, ceux qui la jouent, ceux qui l’écoutent, est un symbole, un rempart contre cet obscurantisme. C’est aussi une façon de dire non, de défendre cette forme d’art si importante et si universellement présente dans toutes les civilisations depuis l’aube de l’humanité.

Le message adressé ces derniers jours par le monde entier à ces barbares sanguinaires et aux idéologues obscurantistes fanatiques qui les manipulent pour ne pas se salir les mains est clair : la « Marseillaise » est devenu un hymne mondial, repris et chanté dans des dizaines de pays. Indépendamment de ses paroles guerrières, la musique et le chant choisis comme symbole de solidarité et de résistance…

Guillaume